11.04.2008

311. Evian : naissance d'une ville.


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Son épouse, la française Bonne de Bourbon, embellit le château d'Evian, construit celui de Ripaille. Mais, au temps de son petit-fils, Amédée VIII, le château brûle et doit être reconstruit. Qu'ils s'appellent Amédée, Pierre, Louis ou Charles-Emmanuel, la bonne ville d'Evian dépend de la bienveillance que lui porte son monarque. Mais comme toutes les cités du sud du Léman, elle va subir les mouvements politiques des états limitrophes.
Les catholiques du pays de Gex, qui fuient les Bernois réformistes, s'y réfugient. Prétextant que l'empereur Charles Quint accapare le duché de Savoie-Piémont, héritage de sa mère, Louise de Savoie, le roi François 1er y campe ses armées en 1536. Le traité de Cateau-Cambrésis, en 1559, rend, entre autres, le Chablais à sa Maison et à son duc, Emmanuel-Philibert, dit Tête de Fer, qui, séjournant à Evian, ajoute aux armoiries de la ville, "Deo et Ducis fidelis perpetuo".
Les occupations françaises se succèdent. Les trois mille hommes d'armes franco-genevois, sous les ordres de Quitry et de Sancy, pillent Evian, l'incendient, la rasent en février 1591, malgré une longue résistance, et occupent ses ruines. "La ville a été toute vidée et les soldats ont vendu les meubles aux deçà du lac, jusques aux clous, aucun enlevans jusqu'aux travaisons, poutres, soliveaux, planchers".